HYPNOSE : vous avez dit hypnose ? De quoi s’agit il ?
l’hypnose est un état modifié de conscience naturel, quotidien pour chacun d’entre nous. moments où nous étions » présent-absent » lors de la plongée dans un livre ou un film ou de jeux vidéo, vous constatez que le temps est passé si vite, ou sur un trajet quand la conduite devient automatique et que tu ne remarques pas le chemin parcouru, c’est un moment où notre conscience se soustrait à notre vigilance pour laisser place à une rêverie.
Vous avez aussi certainement « décroché » de la réalité extérieure dans une salle d’attente ou dans un hall de gare comme absorber en vous-même. Dans toutes ces situations, vous avez expérimenté une « transe quotidienne ordinaire ». Ces états ont en commun un déplacement spontané de notre attention vers des stimuli internes. Nous traversons ce type d’état hypnotique chaque jour toutes les 90 à 120 minutes. Ces transes communes sont liées au cycle ultradien qui rythme par ailleurs d’autres paramètres physiologiques. Durant ces phases, certaines parties de notre cerveau se mettent au repos tandis que d’autres sont activées permettant ainsi un fonctionnement différent nécessaire à l’organisation mentale des informations et des expériences vécues.
L’état hypnotique ou transe hypnotique est essentiellement un état d’attention durant lequel notre esprit est tellement accaparé par une idée, des images internes, des sensations ou des émotions que nous sommes momentanément indifférents à la plupart des aspects de la réalité extérieure. Certaines fonctions psychiques sont mises en veilleuse au profit d’autres processus, notamment inconscients. En hypnose, nos perceptions ainsi que notre appréhension de la réalité sont modifiées, ce qui nous permet de fonctionner mentalement de façon différente et d’être plus ouverts sur nous-même.
Le terme « hypnose » est issu du mot grec « hupnos » qui signifie « sommeil ». Contrairement à ce que sont étymologie pourrait laisser croire, l’hypnose n’est pas un état de sommeil mais un état de conscience modifiée.
origine et historique
il y a plus de 6000 ans en Mésopotamie, un manuscrit cunéiforme sumérien décrit des guérisons obtenues par le biais d’état modifiés de conscience.
En Egypte, il a 3500 ans est découvert dans le papyrus Ebers qui dénombre 900 procédés médicaux dont un ressemblant à de l’hypnose, puis sur une stèle du temps de Ramsès II, décrit une séance d’hypnose ».
800 ans plus tard Pythagore décrit les trois strates d fonctionnement du cerveau.
Socrate explique il y 2450 ans que parler aux personnes d’une voix « terpnos logos »c’est à dire ne voix douce et ferme; monocorde (peu teinté d’affectif), mélodieuse et persuasive (dans le sens de l’adhésion de la personne, appropriation de la suggestion- place la personne dans un état de réceptivité et d’ouverture d’esprit.Comme Antiphon, philosophe hédoniste prônait une pratique philosophique par la parole et l’écoute fondatrice de la psychothérapie.
Gotfried Leibniz chercheur philosophe humaniste, juriste, diplomate, mathématicien, allemand parle d’inconscient qu’il baptise automate
En 1778, un médecin allemand nommé Franz-Anton Mesmer a introduit la théorie du fluide magnétique animal. Selon sa théorie, chaque être humain dispose d’un fluide propre qui a des vertus thérapeutiques. Pour activer ce fluide, il provoque des crises convulsives chez son patient puis le place dans un baquet.
– Six ans après la théorie du docteur MESMER, deux commissions d’enquêtes ont été établies sur ordre de louis XVI. L’une d’entre elles était par ailleurs présidée par Benjamin Franklin et comptait dans les membres le chimiste Lavoisier. ces deux commissions ont conclu à l’absence d’un fluide magnétique dans le corps humain et ont rejeter ses effets thérapeutiques.
– Le marquis de Puységur a découvert dans le même temps le somnambulisme provoqué : grâce à ce procédé, il a pu apporter des explications plus pointues sur l’état hypnotique et les suggestions verbales apportées par le praticien. ces travaux ont pris une importance considérable dans l’étude et l’avancée de la discipline.
C’est dans le même temps que l‘Abbé Feria a théorisé l’hypnose telle qu’on la connait dans les dimensions spectaculaires : droit dans les yeux, il prononce les mots « dormez je le veux ». Cette forme d’hypnose est aujourd’hui pratiquée dans les spectacles ouverts au grand public et non pas dans les cabinets des psychiatres et des praticiens.
L’hypnose est elle un savoir scientifique ?
C’est seulement en 1843 que le terme « hypnose » a fait son entrée James Braid chirurgien définis les bases scientifiques sur la compréhension de ce phénomène. Pour lui, le fluide magnétique animal n’existe pas, il propose alors une version plus moderne. Pour ce faire, il qualifie l’hypnotisme en l’associant à des techniques observées à travers le magnétisme. Il va alors découvrir que l’hypnotisme est le résultat d’une concentration physique sur le patient. Il a alors mené des expérience qui mettaient en avant la fixation d’un point lumineux pour amener vers l’induction. Ces travaux ont conduit à mieux comprendre l’hypnose : il s’agit donc d’une discipline scientifique qui possède ses propres codes et ses connaissances et son propre savoir faire. Le fil conducteur de cette pratique est la confiance établie entre le patient et le praticien pour l’amener progressivement à l’état hypnotique. et non pas d’un pouvoir que détiendrait l’hypnologue. Les neuro-sciences viendront le confimer
Les deux grandes écoles de l’hypnose
En ce qui concerne la France, l’hypnose reviendra dans les pratiques de la médecine autour de 1880 grâce à deux professeurs universitaires : le Docteur Jean-Martin Charcot et le Docteur Hippolyte Bernheim. Ces deux médecins sont connus pour s’être opposés sur deux positions radicalement différentes sur la question de l’hypnose, ce qui provoquera deux écoles dans le monde médical.
– L’école de Bernheim
Cette théorie réduit l’hypnose à la notion de suggestibilité et s’inscrit ainsi dans l’idéo dynamisme (c’est à dire que l’idée suggérée devient alors un mouvement, une émotion, une sensation ou même un acte biologique). Il avance alors l’idée que l’hypnose peut amener à annuler une douleur ou une sensation perceptible par le patient. Elle peut également provoquer une émotion agréable et canaliser des émotions comme la colère, tristesse excessive, et les sentiments d’angoisse etc. Cette méthode a donné la naissance de l’hypnothérapie en 1881 et a permis aux médecins du monde entier de pratiquer l’hypnose de manière officielle sur leurs patients.
– L’école de Charcot
L’école de Charcot est complètement opposée à celle de Bernheim puisqu’elle tend à démontrer que l’état d’hypnose est en fait un symptôme de l’ hystérie. L’hypnose est donc perçue comme un état physiopathologique. ce courant contribuera à donner une mauvaise réputation à la discipline. Les patient hystériques sont perçus comme les meilleurs sujets à l’hypnose alors qu’en fait, ils sont les plus résistants et les moins prédisposés à être soignés par cette discipline. Plus tard, ces idées ont été rejetées par le corps médical et les travaux des autres acteurs de l’histoire de l’hypnose ont pu s’orienter vers une notion plus positive de la discipline.
A l’âge de 29 ans, Sigmund Freud a accompagné le docteur Charcot à Paris dans ses travaux il découvre l’hypnose et ses pratiques. Il a ensuite orienté ses recherches vers cette spécialisation dans les neuf années qui ont suivi. Il y ajoute la notion d’inconscient qui a permis de comprendre les vertus thérapeutiques de la catharsis (le contenu inconscient refoulé par le conscient). Il s’en inspire pour la pratique de la psychanalyse, et abandonne l’hypnose. Ainsi les techniques de l’hypnose ont fait de véritables progrès et sont toujours évoquées dans les universités de médecine et dans les modules de psychiatrie. En consultant les archives de ses patients, on peut lire des écritures enfantines grâce aux techniques qui permettent de plonger dans les souvenirs et l’inconscient propre à chacun. Il s’est d’ailleurs appuyé sur ces mécanismes d’expression, et notamment l’écriture automatique, pour soigner ses patients.
La révolution dans la discipline de l’hypnose avec Milton ERICKSON
Le psychiatre américain Milton HYLAND ERICKSON, né le 5 décembre 1901 à Aurum et mort le 25 mars 1980 à Phoenix, est psychiatre et psychologue américain qui a joué un rôle important dans le renouvellement de l’hypnose clinique et a consacré de nombreux travaux à l’hypnose thérapeutique. Il a créé une scission entre l’hypnose autoritaire pratiquée au tout début des années 1900 et l’hypnose nommée Ericksonienne qui est un style d’hypnose découlant directement de ses travaux et recherches.
il utilise pour lui même l’auto hypnose, en effet Milton H. Erickson subit une deuxième aggravation de sa maladie la poliomyélite. Cette dernière aggravation l’handicape de plus en plus, il utilise alors l’auto-hypnose pour réguler ses douleurs chroniques. Ainsi il développe pour sa patientèle des outils de régulation de la douleur efficace.
l’hypnose thérapeutique d’Erickson rends la responsabilité au patient de se fournir une solution. C’est au patient de mettre à profit l’état hypnotique pour accéder à ses ressources intérieures, trop souvent inexploitées car occultée. Chacun d’entre nous n’utilise qu’une petite partie de ses capacités soit par le hasard des constellations qui sont créées par les divers choix antérieurs, soit en raison d’un rejet lié à différents problèmes : timidité, peur du conflit, angoisse… Par exemple une personne peut mettre de côté une aptitude artistique pouvant lui assurer un mode de vie lui convenant affectivement, mais choisir une capacité (métier, style de vie) plus raisonnable qu’elle perçois comme ennuyeuse Ce concept de « ressources » correspond à une grande capacité d’imagination, de changement, modification de la perception de sa douleur, pouvoir d’action sur son état dépressif ou son son addiction.
Une grande partie de la population ne serait pas hypnotisable Milton Erickson constate que cela serait dû au restriction des techniques des communication qui sont utilisées lors des séances qui serait trop autoritaires et trop directifs : une relation de confiance entre patiente -thérapeute n’est donc pas établie, ce qui induit la difficulté d’amener le patient dans un état hypnotique. En modifiant ces pratiques, il va alors prouver que plus de personnes sont hypnotisables : il est fondamentale de parler au patient de manière saine et confiante en abandonnant toute notion d’autorité. d’adopter une position basse par rapport à le personne; de privilégier les suggestions indirectes et la permissivité du langage, Milton Erickson, va alors développer des techniques de communication qui sont propres à chaque patient et fait de l’hypnose un art subtil, en utilisant des métaphores, les mythes et des suggestions indirectes.
Une redéfinition de l’inconscient
Grâce aux travaux d’Erickson les codes et les pratiques de l’hypnose vont être alors changés à jamais dans la médecine. On ne pense plus à l’inconscient tel que Freud le concevait , assimilée aux pulsions sexuelles primitives ou des morbides, (éros/ thanatos) ou à des contenus traumatiques, des souffrances et des frustrations qui remontent à la petite enfance.
Erickson s’inspirant aussi d’autre concept comme C.G. Jung, perçoit l’inconscient comme une ressource dont le patient dispose qui vont l’amener petit à petit vers sa guérison : il suffit de l’amener à en prendre conscience, à savoir les utiliser, pour qu’il puisse lever ses blocages et ses troubles.
Se concentrer sur la résolution des troubles
Pour prouver les bienfaits de ses pratiques, Erickson publie une série d’articles qui traitent de plus de 300 thérapies réussies. Ces travaux vont être repris par la célèbre école de Palo Alto (Californie, Etats Unis) et l’hypnose tendra alors vers une thérapie visant à solutionner les troubles.
Des résultats qui traduisent une véritable réussite
Erickson utilise les métaphores thérapeutiques pour soigner ses patients : c’est un excellent orateur et conteur qui suscite la confiance de ses patients souffrant de divers troubles (médicaux, psychosomatiques, psychiatriques). Les résultats qu’il obtient sont très encourageants, il démontre que l’hypnothérapie est efficace sur nombreuses souffrances.
L’hypnose après Erickson
Le docteur Erickson a été suivi par de nombreux médecins qui perpétuent au fil des années son travail. On compte parmi eux le docteur Daniel Araoz ou encore le docteur Michael Yapko tous deux américains. Ils ont intégrés les techniques propres à l‘hypnose ericksonnienne et ont amenés à l’idée de l’hypnose telle qu’on la connait actuellement : celle d’une hypnose qui conforte le patient à aller puiser dans son inconscient.
Aujourd’hui, ces pratiques sont utilisées pour l’amener à un état de bien être et de sérénité avec lui même. Beaucoup de personnes savent quel est leur problème ou la cause qui provoque des traumatismes mais peinent pourtant à retrouver une vie sereine. Avec l’approche ericksonnienne, la personne dans une relation de confiance avec le thérapeute accompagnant va puiser en lui même, dans son inconscient, les solutions qui se trouvent déjà en lui sans le savoir et lever les limites de son subconscient. Ainsi
L’histoire de l’hypnose est devenue une activité très prisée par des milliers de patients à travers le monde entier. Elle a été lavée d’une image négative avec des travaux de la PNL programme neuro linguistique, par les neuro sciences ( meilleurs connaissance du fonctionnement du cerveau) et jouit aujourd’hui d’une connotation positive et thérapeutique reconnue. Jusqu’à la fin de sa vie en 1980 à l’âge de 78 ans, Milton Erickson continu d’écrire sur l’hypnose et de transmettre ses techniques hypnotiques auprès de nombreux thérapeutes, psychothérapeutes, psychiatre et médecins.
Milton Erickson est considéré comme le père des thérapies brèves il aurait ainsi influencé de nombreux courants de thérapies brèves ( comme la PNL qui a théorisé l’hypnose Eriksonienne, l’école de Palo-Alto, la nouvelle hypnose, …).
Mode de fonctionnement du cerveau dans l’hypnose
Lors de la transe Hypnotique le cerveau fonctionne en mode « thêta »
L’électroencéphalogramme le confirme sans conteste, le tracé d’une personne en état hypnotique est différent de celui du dormeur et ne montre aucun des signes électriques de sommeil paradoxal ou de sommeil profond. La confusion entre sommeil et hypnose est à l’origine de malentendus préjudiciables pour la pratique actuelle de cette technique. En effet, l’hypnose évoque encore souvent un sommeil mystérieux, magique ou inquiétant et cette conception génère soit des attentes irréalistes (« Je veux que vous m’endormiez et que vous régliez tous mes problèmes durant mon sommeil hypnotique »), soit une méfiance exacerbée (« Vous allez m’endormir et me soumettre à mon insu » votre regard va m’hypnotiser sans mon consentement.).en cela l’hypnose de spectacle a renforcer cette croyance erronée n’oublions le mot spectacle : faire sensation, comme dans la magie, les effets sont programmés en avance, les participants jouant le jeu comme dans l’effet placébo-nocebo des études.
rapel : Ondes thêta : de 4 à 7 Hz, celles de la relaxation profonde, en plein éveil, atteinte notamment par les méditants expérimentés. Ondes alpha : de 8 à 13 Hz, celles de la relaxation légère et de l’éveil calme. Ondes bêta : 14 Hz et plus, celles des activités courantes.
En transe les ondes cérébrales se ralentissent pour passer des ondes béta aux ondes théta (avant de passer par les ondes alpha, dans les transes légères par exemples)
La transe est un état d’apprentissage, elle favorise le passage de l’information de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme, en activant certaines aires cérébrales et inhibant d’autres. Elle est utile pour contournée des résistances à l’apprentissages induites par le conscient, ainsi les apprentissages sont facilités.
l’état de transe permet d’agir sur les fonctions physiologiques : grâce à l’hypnose il est possible d’induire un analgésie ou un anesthésie. L’hypnose médicale utilise pour diminuer voir arrêter l’utilisation de molécules chimiques ( asthmes, allergies, dentisterie, opérations.etc..)
L’état hypnotique favorise les changements : l’inconscient est un réservoir à ressources qui stocke toutes les informations passée (corporelles, émotionnelle, sensations, cognitives- pensées)dans lequel accéder afin de mettre en oeuvre tous les changements nécessaires.
L’état hypnotique permet d’accéder à ses ressources profondes : parfois nous n’avons pas en conscience immédiate que chacun dispose des ressources pour répondre à ses besoins, et résoudre ses problématique; L’hypnose permet d’avoir accés à se réservoir de l’inconscient.
chaque transe est unique, personnelle, contextuelle.
SAVOIR DIFFERENCIER L’ HYPNOSE : ce que n’est pas l’hypnose
l’hypnose est différente du sommeil comme nous venons de le voir: elle n’est pas de la sorcellerie ou de la magie, elle n’est pas dangereuse, ce sont les croyances véhiculées par les spectacles d’hypnotiseurs de renoms, des films qui ont créer cette peurs de manipulation excessives elle n’est pas une perte de contrôle, ou l’on pourrait faire des choses contre notre volonté, la personne hypnotisée donne son consentement pour l’être, elle reste consciente pour ce voyage, elle garde son libre arbitre d’accepter ou refuser la suggestion.
elle n’est pas de la méditation ni de la sophrologie, elles sont soeurs ancestrales, les trois font vivre un état de conscience modifiés a des niveaux différents, elles entrainent des changements psychologiques ( diminution de la pensée, de la cognition, de la réaction émotionnelle et des sensations corporelles et neurophysiologiques dans les zones corticales, représentant les choix et le contrôle exécutif.
certaine méditation sont de l’auto-hypnose. Cette pratique peut s’apprendre seul toutefois il semble préférable au début de vous faire accompagner pour plus de facilité et d’efficacité. Un hypnothérapeute peut vous aider à mettre en place un ancrage (un geste-rituel) pour rapidement atteindre un état de transe méditative.
Tout le monde peut-il être hypnotisé ?
Au regard de ce qui vient d’être évoqué, il semble évident qu’à des degrés variables, chacun de nous soit capable d’expérimenter des états hypnotiques satisfaisants. L’hypnotisabilité est une donnée psychologique relativement stable qui dépend plus de l’hypnotisé que de l’hypnotiseur. D’après les recherches, elle serait notamment liée à l’intelligence, à la capacité de l’imagination, à la confiance en l’hypnotiseur..
Se souvient-on d’une séance d’hypnose ?
Oui. Dans l’immense majorité des cas, on se souvient du contenu de sa séance d’hypnose. Mais selon le degrés de profondeur de la transe, ce souvenir est plus ou moins flou comme certains rêves. Parfois, il y a des tranches de séance d’hypnose qu’on oublie comme on peut oublier une partie d’une conférence même si l’on a été conscient de cette conférence du début à la fin. Notre cerveau est capable de sélectionner et de ne pas tout retenir. Le plus important étant que les suggestions de changement soient parvenues jusqu’à l’inconscient.
Il y aurait beaucoup à dire et j’imagine que tes questions peuvent être nombreuses. Alors, je t’invite à me joindre par mail ou téléphone pour convenir ensemble d’un rendez-vous.
Les différents types d’hypnoses :
1. L’hypnose directe
On parle aussi d’hypnose classique ou traditionnelle. Ce type d’hypnose est l’un des plus anciens. Il est apparu vers 1770 sous l’impulsion de Franz-Anton Mesmer avec sa théorie du magnétisme animal. À cette époque le terme “hypnose” n’existait pas encore. Sigmund Freud a pratiqué cette forme d’hypnose pour élaborer ses théories sur l’inconscient. La particularité de l’hypnose directe est d’être autoritaire, directive et explicite. C’est cette méthode qu’utilisent les hypnotiseurs de spectacle et cela participe au côté impressionnant du show. L’hypnotiseur semble avoir un pouvoir et prend une position haute. Ses instructions sont presque des ordres.L’hypnose directe touche à ses limites face à des sujets résistants qui ont besoin de se sentir en contrôle de la situation. Néanmoins, ce type d’hypnose est à la base des autres approches qui en sont des améliorations et des déclinaisons.Aujourd’hui, l’hypnose directive n’est plus utilisée en thérapie sauf en cas de demandes explicites du client ou cas particulier.
2. L’hypnose elmanienne
Mise au point par Dave Elman au environ de 1930, elle vise à induire très rapidement un état de transe suffisant pour agir efficacement. C’est l’intervention d’un hypnotiseur de spectacle lors des derniers instant de vie de son père qui va conduire Elman à s’intéresser à l’hypnose. Cette forme d’hypnose va à l’essentiel et il suffit de quelques minutes pour entrer en transe. C’est un avantage majeur dans un cadre médical ou des traumas. Comme dans l’hypnose directe, l’hypnotiseur se place en position haute mais est beaucoup plus permissif dans ses suggestions. L’hypnotiseur considère qu’il fait 50% du travail et que l’autre moitié est pour le patient. Dans l’hypnose elmanienne, le sujet est invité à constater lui même qu’il entre en état de transe. Dans ce cadre, il est toujours bien explicité au sujet que l’état hypnotique est induit dans son intérêt, ce qui le conduit à être collaboratif. L’hypnose elmanienne est pratiquée par certains hypnothérapeutes pour sa capacité à aller à l’essentiel. Utile dans les situations d’urgences médicale, traumas.
Peut être aussi que certaines personnes ont besoin et envie de se laisser porter par l’hypnothérapeute. C’est donc une approche utilisée parfois en thérapie.
3. L’hypnose ericksonienne
Il s’agit de l’approche en hypnose la plus connue. C’est aussi celle qui donne le plus confiance aux clients, du fait de sa notoriété justement. Pour autant, peu de personnes savent à quoi elle correspond. C’est à Milton Erickson que l’on doit la plupart des techniques issues de cette approche (et à l’approche elle même en fait). Le praticien en hypnose se place ici en position basse. Les suggestions verbales faites sont très permissives et sont facilement acceptées par le sujet qui se sent libre et en sécurité
Les techniques de Milton Erickson ont été modélisées en partie par l’anthropologue Gregory Bateson du Mental Research Institute (MRI) au début des années 60. Il faut savoir que Milton a développé ces techniques de façon empirique et spontanée et il a donc fallu que d’autres formalisent sa pratique. Il a laissé peu d’écrits au vu de son talent.
L’hypnose ericksonienne a été un tournant dans l’histoire de l’hypnose grâce à son efficacité et son approche innovante. Elle a enfanté d’autres courants thérapeutiques, tels que la thérapie brève de Palo Alto, la programmation neuro-linguistique (PNL) ou la thérapie familiale.
C’est le type d’hypnose le plus pratiqué et que je te propose car l’hypnose ericksonnienne est adapté pour (presque) toutes les applications, comme : la santé (sommeil, perte ou gain de poids, phobies arrêt du tabac, etc.) la régulation émotionnelle,.les traumas, etc.).
4. L’hypnose humaniste
Cette approche est portée par Olivier Lockert, Président de l’Institut Français d’Hypnose Humaniste & Ericksonienne (IFHE).
Cette pratique de l’hypnose permet une conscience élargie sans dissociation. La personne peut, dans cet état, prendre conscience de ce qui bloque chez elle et en parler au thérapeute. Celui-ci l’oriente et l’amène à régler elle-même le problème. Le client garde un plein contrôle dans une sorte de conscience augmentée. Le thérapeute ne s’adresse pas uniquement à l’inconscient, mais aussi et surtout, à la conscience supérieure du sujet (dite “conscience majuscule”).L’hypnose humaniste dispose d’une cosmologie plutôt complète qui explicite le fonctionnement de la conscience, du point de vue psychologique, philosophique et symbolique. Cette approche ne se prête pas à la relaxation, car il n’y a pas de lâcher prise. Le thérapeute est neutre, tel un pédagogue.
5. L’auto-hypnose
C’est toujours le sujet qui entre en hypnose de lui-même. L’hypnotiseur n’a pas de pouvoir pour induire cet état de conscience modifié. Donc en réalité, toute hypnose est de l’auto-hypnose.
Mais ce que l’on entend le plus souvent par auto-hypnose, c’est une pratique personnelle qui consiste à induire soi-même un état de transe hypnotique dans un but de relaxation, d’expansion du champs de conscience, de préparation mentale ou même thérapeutique. L’auto-hypnose, vous connaissez déjà : souvenez-vous de la dernière fois où vous étiez “dans la lune”. Bien sûr, l’un des avantages de l’auto-hypnose par rapport à cet état spontané est de donner un but choisi à votre état de transe.
- j’ai beaucoup pratiqué l’auto-hypnose avec des bénéfices évidents, je peux donc t’accompagner à sa pratique .
6. L’hypnose spirituelle symbolique
C’est une discipline assez récente, dans sa description issue des recherches du Dr Brian Weiss et du Dr Michael Newton notamment. Sa particularité est de tenir compte de la dimension spirituelle du sujet. Cette sorte d’hypnose est bien établie dans les pays anglo-saxons depuis plusieurs décennies et commence à s’installer progressivement en France. L’un des freins est son nom, car elle est souvent associée à une dimension religieuse dans nos contrées. Ce n’est intrinsèquement pas le cas. Cette hypnose a comme spécificité d’inviter à l’expansion de conscience contrairement à la plupart des autres approches qui privilégie l’absorption de conscience. En clair, dans un état de transe en expansion de conscience, vous vivez une expérience “au-delà de vous” plus grande que vous.
L’état modifié de conscience est connu depuis l’origine : tel l’état de transe chamanique, religieuse (Derviche -tourneur, etc.) L’hypnose spirituelle à une cosmologie complexe, riche en symbolique. Que l’on y croie ou pas, cette approche permet de résoudre certaines problématiques d’un sujet, que d’autres approches auraient peinés à dénouer. Durant une séance d’hypnose, certaines manifestations émotionnelles ou physiques peuvent survenir (tremblement, pleurs, paralysie ponctuelle). Le thérapeute est neutre, il accompagne simplement à l’aide de son savoir et ses outils. Tout repose sur la sagesse intérieure du sujet. Cette discipline est adaptée aux régressions, à l’intergénérationnelle, à la “guérison” de blessures inconscientes. L’hypnothérapeute se doit bien sûr d’être spécialement formé pour pratiquer cette discipline. Je suis. en cours d’initiation à cette forme spécifique.
j’organise une fois par mois des ateliers de découvertes de l’hypnose gratuit, contact moi pour les dates et place disponible.
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